Ca fait encore un moment que je n’ai rien écrit par ici, et pourtant j’ai plein de projets que j’aimerais vous montrer. Hélas, depuis que je suis rentrée de voyage il n’a fait que pleuvoir: impossible d’avoir une belle luminosité pour aller prendre des photos. Dimanche dernier j’ai cru à une éclaircie, mais au moment de passer la porte, appareil sous le bras, la pluie s’est remise à tomber. Tant pis pour mon brushing, j’y suis allée quand même…
Ca fait un moment que je voulais poster cette robe, qui est assez spéciale à mes yeux, mais j’avais tenté plusieurs fois de la prendre en photo et le résultat ne lui rendait pas vraiment justice. Il s’agit de ma seconde version de la Butterick B5748, une réédition d’un patron de 1960 que j’avais déjà réalisée dans un tissu bien plus bariolé. J’ai cousu cette nouvelle version l’an dernier, pour me rendre à un mariage d’amis à Santa Cruz en Californie.
Je l’avais déjà mentionné ici, mais l’an dernier pour moi c’était l’année des mariages. Sans compter le mien, j’ai pu assister à sept belles cérémonies… et cousu autant de robes : j’ai porté Elisalex en avril, Butterick 5882 en mai, la présente Butterick 5748 en juin, Anna en août, Carmen en septembre, et enfin McCall’s 4991 et Belladone en octobre. En plus d’accompagner mes amis dans ces moments de leurs vies et de faire la fête ensemble, j’ai aussi été ravie de pouvoir comparer les traditions françaises et américaines pour tout ce qui concerne les mariages. Au contraire des mariages français qui sont parfois plus relax et improvisés (jeux pendant le diner, powerpoints de photos embarrassantes des mariés…), j’ai ainsi découvert que les mariages américains étaient souvent organisés jusqu’au moindre petit détail par les futurs époux. Un aspect qui me fascine, c’est le « wedding party » : les demoiselles et garçons d’honneur choisis par les mariés, auxquels on fait porter des tenues assorties, choisies aussi par les mariés, pour faire joli sur les photos.
Pour ce mariage californien, j’étais « groomsmaid », c’est à dire demoiselle d’honneur mais du côté du marié. Heureusement, mes amis avaient été cools et ne m’avaient donné que deux consignes : « navy » (bleu marine) et « flowy » (fluide et légère, car le mariage étant à la plage, il allait faire chaud). Je me suis dit que c’était l’occasion de tenter de coudre une robe en mousseline, matière avec laquelle je n’avais jamais travaillé jusque là.
J’ai utilisé 3 yards 1/2 de cette mousseline de polyester, avec pour la doublure 3 yards de ce voile de coton. La mousseline n’est plus en stock, mais si vous commandez le voile sachez que, comme indiqué dans les commentaires, la photo du site n’est pas du tout fidèle à la couleur du tissu : la vraie couleur est beaucoup plus claire, et tire sur le violet. Ceci-dit, pour doubler la mousseline il était très bien, même si la couleur est un peu à côté cela ne se voit pas par transparence.
La mousseline a été très pénible à couper : j’ai coupé les pièces une première fois, puis je les ai amidonnées une par une pour les comparer aux pièces de patron à nouveau, et j’ai recoupé les contours qui étaient complètement de travers. Une prochaine fois je gélatinerai probablement tout le tissu pour qu’il bouge moins lors de la coupe. L’ourlet aussi a été une horreur à faire : après avoir laissé pendre la robe pendant quelques jours pour que les parties en biais se déforment, je me suis armée de mon arrondisseur de jupe et je m’y suis reprise à trois fois pour marquer et couper un ourlet bien horizontal, mais à chaque fois que j’essayais la robe elle était visiblement de travers. J’ai fini par abandonner, et comme la jupe a beaucoup de mouvement les irrégularités ne se remarquent pas autant en vrai que sur les photos.
La mousseline utilisée n’étant pas opaque, j’ai utilisé des coutures anglaises pour toutes les coutures afin de soigner les finitions visibles par transparence. Avec le recul, j’aurais aussi pu choisir de doubler le corsage pièce par pièce en traitant les deux épaisseurs comme un seul tissu, comme je l’ai fait ensuite sur ma robe Carmen. Avec ces histoires de couture anglaise, je me suis emmelée les pinceaux et je me suis retrouvée avec le côté gauche de la jupe assemblé au lieu du côté droit. Sur le moment, je me suis dit que ce n’était pas grave, et j’ai décidé de simplement changer la fermeture éclair de côté pour la poser sur le côté droit de la robe. Grave erreur ! Si les fermetures sont posées sur le côté gauche, c’est qu’il y a une raison ; en tant que droitière, c’est une galère pas possible de mettre et d’enlever la robe avec une fermeture sous le bras droit. Enfin c’est comme ça qu’on apprend, et personne n’ira le remarquer…
J’aimais tellement cette robe, avec son décolleté dans le dos, sa jupe dansante et sa jolie texture que j’ai choisi à la dernière minute de la porter pour mon mariage (qui lui était très, très improvisé). Je suis un peu triste que les photos ne lui rendent toujours pas justice mais après tout… séance photo pluvieuse, mariage heureux ?
LA robe
Butterick B5748
Taille 10
Mousseline de polyester de Fabric.com
Voile de coton de Fabric.com
Très jolie robe !!! Tout en légèreté 🙂 les photos sont superbes sous ce ciel gris…
Merci ! 🙂
Ta robe est vraiment superbe, et au contraire je trouve les photos sublimes ! L’atmosphère éthérée rend vraiment justice à la légèreté de la mousseline, le résultat est très beau 🙂
Merci !! Je transmettrai au photographe, il n’est jamais content de ses clichés alors que moi je les trouve fantastiques 😀
Je n’ai qu’un mot à dire : bravo ! La mousseline ce n’est pas un tissu facile (et pourtant c’était mon préféré lorsque j’ai commencé à coudre) et je trouve que tu t’en es bien sortie ! La robe est toute en légèreté, et elle est parfaite pour ta morphologie. L’ourlet sur ce type de tissu est toujours une vraie galère, mais comme tu le dis, avec la fluidité de la robe, ça reste plus que bien !
Merci beaucoup 🙂 Dis donc tu as commencé fort ! Maintenant que j’ai tenté le coup j’aimerais bien refaire quelque chose en mousseline mais j’avoue que je ne sais pas trop quels patrons s’y prêteraient… Des idées ?
Quelle magnifique réalisation ! Et je suis totalement d’accord avec Eléonore : les photos sont sublimes !
Merci Laure ! 🙂
J’adore!!!! Par, je ne suis pas près de coudre de la mousseline!!! J’ai lu effectivement quelque part qu’il faut amidonner tout le coupon. En tout cas belle réussite, bravo!!!
Oui sur le blog côté anglophone on m’a conseillé d’amidonner le tout en suspendant d’abord le tissu à une corde à linge et en vaporisant avec de l’amidon avant de laisser sécher. Ca doit bien aider à la découpe !
Oooh, du crachin breton !
J’aurais préféré les crêpes mais on fait avec ce qu’on a !
Félicitations !
Elle est ravissante cette robe.
Merci Amélie 🙂
Cette robe est magnifique et elle te va divinement, je comprends que tu l’aies choisie pour ton mariage!
Quand tu dis que tu aurais dû « doubler le corsage pièce par pièce en traitant les deux épaisseurs comme un seul tissu », tu veux dire assembler chaque pièce du corsage à chaque pièce du corsage doublure correspondant dans un premier temps et ensuite monter le corsage?
Merci Camille et en effet les photos sont vraiment jolies.
Oui c’est exactement ça, comme ça les surplus des pinces ne seraient pas vus par transparence. Merci ! 🙂
Merci pour tout Camille et merci aussi de nous régaler avec tes articles et tes créations!