Il paraitrait que la nouvelle collection Deer&Doe sort très bientôt… et moi je n’ai toujours pas fini de vous montrer mes réalisations de la précédente ! En plus de mes deux sweats Neige j’avais également cousu un pantalon Acajou, que je vous présente donc aujourd’hui.

Acajou est un pantalon taille-haute de forme un peu cocon, c’est à dire que la silhouette est exagérée au niveau du bas des hanches et qu’il se resserre ensuite. Ce pantalon, c’est l’exemple typique du patron dont je suis ultra contente sur le plan professionnel mais que pour autant j’ai du mal à porter. En toute modestie (ou pas), le patronage est nickel et le vêtement final ressemble exactement à ce qu’on avait en tête au niveau de la silhouette et des proportions. Les instructions sont nos plus détaillées à ce jour pour un patron de pantalon, et je suis particulièrement fière de celles de la braguette que je reprends maintenant pour tous mes autres pantalons. J’adore le look de la version B avec ses chevilles resserrées et ses poches cargo; le sportswear ça a beau ne pas être mon style je trouve que c’est canon sur Eléonore.

Mais mais mais… la silhouette sort de ma zone de confort et je n’arrive pas à m’y faire ! Pour quelqu’un qui travaille dans la création de vêtements, quand il s’agit de ma propre garde-robe je ne suis pas très portée sur l’expérimentation tout compte fait. Pour ce qui est des bas, surtout après avoir pris quelques tailles pendant la pandémie, c’est jean slim ou jupe évasée, et c’est tout ! Du coup cet Acajou, j’ai beau l’adorer en théorie et en photo, je ne l’ai pas porté beaucoup.

Un autre facteur qui joue énormément, c’est le tissu. Je n’avais encore jamais cousu de pantalon en viscose, et après avoir vu la version de Parikha en sergé de Tencel, je me suis rappelée que j’avais en stock un tissu similaire (un sergé de Tencel 6 oz. de chez Blackbird Fabrics) qui était tout pile assez lourd. Malheureusement ça n’était pas la combinaison gagnante, et ce pour plusieurs raisons. D’une part, 6 oz. (200 g/m²) c’est la limite basse d’un poids moyen, et ça s’est avéré un peu juste. D’autre part, le Tencel et la viscose en général, ça froisse beaucoup, et donc pas forcément le meilleur choix pour un pantalon ajusté. De même, ça rétrécit énormément : je l’avais bien prélavé mais j’aurais du le faire plusieurs fois car il a encore un peu rétréci au premier lavage. Enfin, ce tissu en particulier n’a pas aimé le passage en machine, et il en est ressorti marqué de traces blanches qui n’en sont jamais parties. Mais en faisant abstraction de ces plis et de ces marques, la couleur est chouette et le pantalon très agréable à porter, alors pourquoi pas ?

Comme je n’avais pas de bouton qui allait bien avec cette jolie couleur prune, j’ai utilisé un bouton recouvert, qui donne au pantalon un air un peu habillé. C’est peut-être aussi le contraste avec ce côté habillé qui me gène justement ? Spoiler alert : j’en ai cousu une nouvelle version pour le shooting photo Deer&Doe, en lin cette fois, et je trouve que le rendu dans ce tissu est bien mieux. Certes il froisse toujours mais avec le côté plus rustique du lin cela choque beaucoup moins comparé à cette viscose satinée.

Je le porte ici avec un col montant du livre Dressed que j’aime beaucoup. Il est un poil trop petit à la poitrine maintenant (j’ai pris du poids en bas mais aussi en haut, logique) et si je devais le refaire je pense que je monterais d’un 38 à un 40. Le tissu est un jersey de viscose-élasthanne et je le trouve parfait pour ce modèle car il est frais à porter (je n’aime pas les cols montants qui tiennent trop chaud !).

Avec tout ça on dirait que j’ai baissé les bras par rapport à ce modèle, mais je l’aime quand même ! Son dos élastiqué si confortable (comme celui de la jupe Fumeterre), ses poches très profondes, tous ces détails que j’adore… Mais il faut que je me rende à l’évidence, il y en a beaucoup des patrons Deer&Doe, et même si ce sont tous mes bébés chéris je ne suis pas obligée de tous les porter !

Couture

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