Je vous racontais en parlant de mon pantalon Persephone que je trainais un peu à coudre les patrons tendances du moment, me voilà donc avec une nouvelle réalisation : la robe Kielo, it-patron de la blogosphère couture depuis 2014 !

Il faut dire que ce modèle ne m’avait pas convaincue à sa sortie : la forme de la jupe qui se resserre vers le bas était bien loin de ma zone de confort fit-and-flare. Il faut croire que mes goûts ont changé, car depuis que je l’ai cousue, de toutes mes robes c’est celle dans laquelle je me trouve la plus belle !

C’est ma copine Diane qui a décidé de s’en faire une après avoir vu passer de très belles versions en jersey durant le me-made-may, et comme elle a bon goût je me suis dit que j’allais faire pareil. Sa version est dans un jersey de coton assez lourd, ce qui lui donne un tombé plus structuré que la mienne.

L’élément clé ici c’est vraiment le tissu : en regardant les nombreuses réalisations, je me rends compte que celles qui me plaisent sont toutes cousues dans un jersey fluide, qui crée des drapés aux airs de statue grecque. J’ai donc opté pour un jersey de lyocell (celui-ci, trouvé à Joann) contenant un peu d’élasthanne, avec l’espoir que la nervosité du tissu compense un peu le poids de la robe.

J’avais lu beaucoup de reviews qui conseillaient soit de faire une piqûre de soutien à l’encolure et aux emmanchures, soit d’entoiler ces parties là pour éviter qu’elles ne s’étirent. Du coup j’ai fait les deux ! J’ai coupé des bandes d’entoilage stretch de 2 cm de large et c’était parfait pour suivre les courbes.

J’ai également stabilisé les épaules avec de la laminette et entoilé entièrement les liens. J’aime particulièrement ces liens bien larges, et avec l’entoilage ils restent plats et ne roulottent pas ce qui les rend très agréables à porter.

Le patron propose deux finitions possibles pour l’encolure et les emmanchures : soit une finition au biais (plus adaptée aux tissus chaine-et-trame), soit un ourlet simple. J’ai opté pour faire un ourlet simple de 1 cm, même si je ne suis pas fan des ourlets sur des courbes concaves, celles-ci sont suffisamment douces pour que le rendu soit joli.

Malgré toutes mes précautions, j’avais peur que la robe s’étire tout de même beaucoup dans ce tissu mou et lourd, mais j’ai été plaisamment surprise car les pinces arrivent exactement au bon endroit. J’ai tout de même du raccourcir la robe de 2 cm, simplement en faisant un ourlet double de 2 x 2 cm, mais il paraît qu’elle est très longue de base. On voit également un bout du haut de mon soutien-gorge sur les côtés, mais ça ne me dérange pas.

J’ai cousu cette robe entièrement à la machine car ma surjeteuse était en révision, et ça ne m’a posé aucun problème, au contraire. Les bords sont laissés à vif à l’intérieur, ce qui est tout à fait acceptable dans ce type de tissu qui ne s’effiloche pas, et je me sens généralement plus à l’aise à la couture à la machine qu’à la surjeteuse en termes de précision, d’autant que ma Pfaff a un système de double entrainement qui donne un rendu nickel sur du jersey.

Pour choisir ma taille j’ai utilisé uniquement ma mesure de buste (taille 38) et elle me va parfaitement. Vraiment je suis fan de cette robe qui est super super confortable. Je ne suis pas sûre d’en refaire une autre car c’est quand même un look assez particulier et qui se remarque beaucoup mais je sais que je vais beaucoup la porter !

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