Cela fait un moment que j’ai laissé ce blog de côté, faute de temps mais surtout d’envie. Pourtant j’ai beaucoup cousu depuis Novembre dernier, et je suis un peu déçue de ne pas avoir cette archive de mes projets. Alors je profite de la sortie du livre Dressed en e-book et en anglais (qui nous a demandé un travail de fou – je ne vous raconte pas à quel point je suis soulagée qu’il soit enfin sorti !) pour faire un récapitulatif des projets de ce livre que j’ai cousu pour moi. Attention ça va être long !

1. LE T-SHIRT

Le t-shirt ne paie pas de mine, mais c’est le patron du livre que j’ai le plus cousu. Sans compter les versions prises en photo pour le livre j’en ai trois dans mon armoire, et encore quelques uns qui n’attendent plus que d’être coupés. Pour ce premier, j’ai utilisé le jersey Laguna de Robert Kaufman – couleur Flamingo, évidemment. C’est un tissu que j’aime beaucoup pour ce genre de projets : facile à coudre, très confortable à porter, et qui existe dans une multitude de couleurs. De manière générale, je suis assez fan des tissus de cette marque quant il s’agit de tissus basiques et unis. Quant au t-shirt, je l’adore et je le porte sans arrêt. Avec ses manches à même, je le trouve encore plus confortable que mes t-shirts Plantain, et la couleur me donne la pêche en ces temps difficiles.

Mon second est aussi cousu dans un jersey Robert Kaufman, cette fois de la collection Topia. C’est intéressant car, la base a beau être la même, l’impression du motif donne au jersey plus de rigidité. Ce t-shirt est donc un poil moins confortable que le précédent, mais avec un imprimé aussi joli je lui pardonne tout.

Mon troisième est cousu quant à lui dans un jersey de modal trouvé chez Jo-Ann. Le modal est un type de viscose particulier fabriqué à partir de pulpe de hêtre, et comme je n’en avais encore jamais cousu j’avais bien envie d’essayer. Je ne sais pas si c’est ce tissu en particulier qui fait ça, ou si ce n’est simplement pas la saison pour porter du modal, mais je n’aime vraiment pas du tout le porter : il me tient très chaud mais il retient aussi beaucoup la transpiration et ne sèche pas bien, il attire les poussières et marque tous les plis… Non décidément je n’aime pas. J’avais déjà un col montant American Apparel en modal que je trouve assez désagréable mais je n’avais pas fait le lien. Tant pis, ça valait le coup d’essayer !

2. LA JUPE

La jupe est, avec le t-shirt, un des patrons les plus simples du livre, mais c’est de loin mon préféré. J’en ai cousu deux versions pour moi (pour l’instant  !) et j’a droit à des compliments chaque fois que je porte l’une ou l’autre en public. Je sais que je ne suis pas objective, mais je trouve que la longueur comme l’ampleur sont absolument parfaites. Féminin sans faire trop juvénile ni daté, ce qui peut être difficile surtout pour une jupe midi. Particulièrement car je ne porte plus jamais de talons, donc les longueurs midis peuvent facilement me tasser.

La première version que j’ai réalisée est une version B (longueur au genou) dans un crêpe de polyester Telio (avec des flamants roses, évidemment) que j’avais acheté il y a quelques années. L’astuce avec cette jupe, c’est de bien choisir sa taille à partir de sa mesure de hanches et non pas sa mesure de taille pour pouvoir la passer facilement. Bon malgré cela, avec mon ratio taille/hanches, j’ai tout de même besoin de l’enfiler par le haut pour ne pas craquer la ceinture (devinez comment je le sais…).

Avec cette jupe j’ai découvert l’élastique maille « sous-vêtements et pyjamas », bien plus confortable que l’élastique côtelé ou l’élastique maille classique. Il est parfait pour les ceintures car quand on l’étire il ne rétrécit pas en largeur, il est souple et suit les mouvements du corps. Le seul souci c’est que du coup contrairement à des élastiques plus rigides il a tendance à se plier plus facilement dans la gaine. Pour remédier à ça je couds des lignes de piqûre comme indiqué dans le livre, et ça tombe bien j’adore l’effet. Je l’achète aux Etats-Unis mais je pense que cet élastique souple Rascol doit être similaire.

Ma seconde jupe, en version A longueur midi, est cousue dans une viscose somptueuse à 105 g/m², trouvée chez Blackbird Fabrics. Je l’adore car elle est vraiment fluide et ultra confortable. Les deux jupes sont doublées en Bemberg. Je n’utilise plus que ça pour les doublures : bien fluide et glissant pour n’accrocher à rien, mais en même temps très frais et agréable en été, je trouve que ce tissu vaut largement son prix (il faut le dire, assez élevé). Pour cette jupe aussi j’ai surpiqué la ceinture, je préfère vraiment comme ça.

3. LE COL MONTANT

Le col montant est une des bonnes surprises du livre pour moi, car autant j’étais convaincue dès le départ par la version manches longues, autant quand Eléonore me l’a présentée j’avais quelques doutes sur la praticité de la version sans manches. Et pourtant, depuis que je l’ai cousu je l’ai beaucoup porté ! En fait c’est un basique parfait pour la mi-saison, qui ne tient pas trop chaud mais pas trop découvert non plus. Et je trouve que la hauteur du col montant va particulièrement bien à mon long cou.

J’ai cousu cette version en jersey Laguna comme mon premier t-shirt, et j’ai déjà en stock deux tissus pour coudre la version manches longues pour l’automne : un jersey de viscose vert forêt et un jersey côtelé gris clair. Ce dernier est en modal mais il a l’air de bien meilleur qualité que mon jersey noir, donc on va voir ce que ça donne !

4. LA ROBE

Je sais, je sais, à chaque patron je vous dit que c’est mon préféré… mais la robe, quoi ! Ce col bateau, ces mancherons, cette ceinture élastiquée qui fait juste ce qu’il faut de fronces… Bref, je l’adore. Je m’étais déjà cousue une version rouge à Noël, dans une viscose-lin dénichée chez Mulberry Silks (une boutique merveilleuse près de chez moi, mais aussi très chère), mais comme c’était pour le blog de Deer&Doe je ne la compte pas vraiment comme une version perso.

Je me suis donc cousu une nouvelle version pour fêter la sortie, toujours en longueur genou. Le tissu est un voile de coton plumetis « imitation Liberty », d’une collection Gertie pour Jo-Ann datant d’il y a bien… six ans je dirais ? J’en avais acheté 3 yards car je le trouvais superbe mais je n’ai jamais trop su quoi en faire, d’autant que mon style avait viré un peu moins rétro entre temps. Mais étant donné que j’essaie de vider mon stock en ce moment, je me suis lancée et j’en suis ravie car j’adore le résultat ! Le plumetis est très léger et agréable à porter, et je trouve que le motif et le modèle se marient très bien, romantique sans faire trop petite fille. Je n’ai pas encore de version midi de la robe à mon actif, mais j’en avais fait plusieurs toiles pendant les tests et j’adore le rendu sur moi, donc cela viendra sans doute.

5. LA BLOUSE

Dès sa création, la blouse a été promue directement comme mon patron par défaut pour t-shirts en chaine-et-trame. Elle a détrôné à cette place le Scout Tee dont le bas ne me convenait pas : la blouse Dressed est plus longue, et avec son ourlet arrondi je la trouve plus facile à porter sur un pantalon, que ce soit complètement sortie comme sur ces photos ou bien rentrée sur le devant.

J’avais très envie de me coudre une version en viscose blanche fine, comme celle du livre, mais après tous les prototypes cousus pour la séance photo j’avais besoin d’une version moins prise de tête à coudre. J’ai donc choisi à la place un lin à carreaux Telio très léger, tout de même tissé assez lâche donc pas si facile que ça à coudre au final. J’étais assez déçue après le prélavage car tous les fils n’ont pas rétréci de la même manière et le tissu fait des vagues qu’il est impossible de repasser, mais finalement je m’y suis faite et le rendu est simplement plus décontracté que ce que j’avais en tête. J’aime beaucoup le fait que ce soit une blouse qui marche pour plusieurs saisons, l’imprimé à carreaux fait un peu automnal mais le lin léger est parfait pour l’été.

J’ai un tissu en stock réservé à la version robe : un velours frappé entre le bleu glacier et le bleu canard, assez stable pour le modèle. Je voulais la coudre l’hiver dernier mais je n’ai pas eu le temps, avec un peu de motivation elle sera faite pour les fêtes de fin d’année (parfaite pour fêter Noël tous seuls à la maison..!).

6. LE CHEMISIER

Le chemisier, au départ, je n’avais pas vraiment l’intention de le coudre pour moi. Comme je travaille de la maison, le niveau de confort de mes vêtements l’emporte toujours haut la main sur leur portabilité dans un contexte plus formel, et je ne porte donc jamais de blouses boutonnées, chemisiers, chemises et compagnie. Mais il me restait suffisamment de plumetis de la robe, et j’étais déjà en train d’écrire cet article et c’est le seul patron qui me manquait, alors je me suis dit que ça valait le coup de tenter et que je le porterais probablement comme pyjama (d’où les photos en contre-jour sur mon balcon où on ne voit rien, parce que quand même, on ne sort pas en pyjama…).

Et puis au final je suis plutôt convaincue. Je ne suis pas 100% sûre que chemisier boutonné + plumetis fleuri soit complètement mon style, mais le décolleté délicat et le confort ont eu raison de moi. J’ai encore un peu de mal à l’associer avec d’autres vêtements de ma garde-robe : je le préfère sorti que rentré, mais tous mes pantalons me semblent soit trop larges soit trop serrés pour que les proportions collent bien. Cela mérite encore un peu d’expérimentation, mais au pire s’il finit en pyjama ce n’est pas trop grave, il ne m’aura pas coûté grand chose à faire.

7. LE PANTALON

Il n’y a pas de secret, le pantalon pour beaucoup c’est LE patron du livre. Je suis épatée de voir certaines le coudre cinq, six fois, et cela fait très plaisir compte tenu du temps énorme passé à peaufiner ce patron. Pour ma part je n’étais pas sûre au départ que ce patron était pour moi : je ne porte que des tailles hautes, et ça fait des années que je n’ai pas eu de pantalon à taille basse ou même « normale », sans même parler de taille élastiquée. Bref, j’avais peur que ça fasse pyjama.

Pour ma première version, qui est en fait la toile finale du patron (réalisée après à peu près un million de toiles intermédiaires), j’ai utilisé un denim Robert Kaufman assez léger que j’avais en stock. Le tissu n’est pas exactement adapté : il faudrait soit un tissu plus souple, soit un tissu avec de l’élasthanne pour qu’il soit réellement confortable, mais j’ai fait avec ce que j’avais sous la main. Au final, même sans élasthanne il était déjà super confortable et le style m’a bien plu, j’ai donc décidé de m’en coudre un autre dans un tissu plus souple pour avoir un pantalon vraiment super confort à porter en été.

Pour cette deuxième version, j’ai utilisé un sergé de tencel léopard de chez Blackbird Fabrics (vu précédemment chez Jasika Nicole). Je l’ai énormément porté l’été dernier et durant mes vacances au Mexique. J’ai utilisé le même élastique que les jupes, cette fois je ne l’ai pas surpiqué et il a légèrement tendance à se plier quand j’enlève ou je mets le pantalon, mais une fois mis il ne bouge pas alors je n’ai pas surpiqué car j’aime bien le rendu tel quel. Je n’ai pas encore de version short car bon, je ne manque vraiment pas de shorts, mais il ne faut jamais dire jamais…

8. LA VESTE

Contrairement à d’autres patrons, pour la veste, j’ai tout de suite vu le potentiel pour moi : non pas en laine ou en lin comme présentée dans le livre, mais dans une viscose légère et virevoltante pour l’été. J’ai trouvé ce crêpe de viscose chez Jo-Ann’s pour ma toile finale. C’était un peu un choix par défaut car leur sélection en tissus hors-polyester est très limitée. L’imprimé n’est pas fou mais il n’est pas moche non plus, et je me dis qu’au final le fait que le motif ne soit pas très dense fonctionne bien sur une aire de tissu aussi importante.

Et bien pour une toile faite rapidement dans un tissu choisi à l’arrache, c’est un succès retentissant ! Je la porte tout le temps : du temps où la vie était normale c’était mon indispensable pour aller au ciné et m’envelopper dedans pour me protéger de la clim à l’américaine. Je l’aime particulièrement sur un jean ou un short, et j’ai été ravie de constater au moment de prendre les photos qu’elle était parfaitement assortie à mon nouveau caraco Pensée rose fushia !

9. LA JUPE-CULOTTE

Allez, juste un dernier patron et on aura fait le tour ! La jupe-culotte est le patron le plus « complexe » du livre, c’est-à-dire qu’elle a des pinces dans le dos et une fermeture éclair, mais à part ça elle reste très simple et rapide à réaliser. Pour ma version, j’ai choisi de dévier un peu des tissus recommandés en optant pour un denim de coton 10 oz., c’est à dire 340 g/m², au delà du poids moyen conseillé pour ce patron. Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! Le résultat est sympa, cela donne une jupe-culotte très volumineuse, qui tiendrait presque debout toute seule, mais c’est vrai que cela aurait été plus confortable dans un tissu un peu plus léger.

Je n’ai pas encore réalisé de version short pour les mêmes raisons que pour le pantalon : il est supper flatteur mais la silhouette étant assez proche de Goji je n’en ai pas vraiment besoin pour le moment. Par contre j’ai déjà reçu un velours milleraies qui sera parfait pour une jupe-culotte automnale…

Et voilà pour tous les vêtements que j’ai cousus à partir des patrons du livre Dressed ! Je sais que ça apporte relativement peu de nouvelles informations de les voir sur ma silhouette étant donné que je pose déjà pour les photos du livre, mais comme ça vous avez aussi mes impressions en coulisses. N’hésitez pas à me dire quel est le patron que vous préférez !

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