Il paraît que toute parisienne qui se respecte doit avoir dans son placard un trench beige et une petite robe noire. Bon, je ne suis plus parisienne depuis longtemps, et je ne suis pas sûre de me respecter beaucoup non plus, mais en tout cas je les ai mes basiques !

J’aurais bien aimé en prendre des photos super classes façon « chic à la française », mais à la place j’ai pris ces photos en mai dernier, lors d’une virée à Salem qui marquait mon dernier weekend dans le Massachusetts. Je dois dire que mon air misérable sur les photos montre bien à quel point j’étais contente de re-déménager dans le sud ! J’étais trempée et frigorifiée après plusieurs heures de balade sous la pluie, mais vu la fréquence à laquelle j’arrive à faire des photos je ne vais pas commencer à faire la difficile. Passons donc sur mon air de chien mouillé pour nous concentrer sur le sujet de l’article : mon trench Luzerne !

Il s’agit en fait de ma version finale de test, réalisée avant la sortie du patron. J’en aurai mis du temps à vous la présenter sachant que la collection est sortie il y a presque deux ans maintenant ! Je l’ai réalisé dans un sergé de coton déperlant (testé en conditions réelles !) trouvé à Toto tissus. Ses propriétés déperlantes sont vraiment impressionnantes : je peux faire couler l’eau du robinet directement sur le tissu et pas une goutte ne reste dessus ni n’est absorbée. Par contre il est vraiment rigide par rapport à un sergé classique, ce qui a rendu la couture de ce trench bien plus difficile que celle des versions de la boutique, réalisées dans le sergé Ventana de Robert Kaufman qui est bien plus souple. Cela se voit surtout au niveau des têtes de manches dont je n’ai pas pu résorber tout l’embu, et je sens bien au porté que j’ai beaucoup moins de liberté de mouvement au niveau des bras. L’intérieur est fini avec du biais fleuri de chez Rascol que je trouve superbe :

Ce trench a été coupé en taille 38 tout du long, et simplement rallongé de 1 cm au niveau du corsage. De mémoire je ne crois pas avoir rallongé la jupe. J’aime beaucoup la longueur assez courte de ce modèle, qui fait qu’il se porte aussi bien sur une robe que sur un pantalon. Le fait qu’il soit cintré à la taille aussi fait qu’il s’accorde très bien à mes robes fit-and-flare et à mes jeans slims. Je l’ai pas mal porté à la mi-saison depuis que je l’ai cousu, je le ressors à chaque fois qu’il pleut (c’est ma seule veste vraiment imperméable !).

En dessous du trench je porte la robe basique par excellence, une robe Givre sans manches en jersey noir. C’est la même robe que je portais sur les photos de mon manteau Opium il y a deux semaines, et elle aussi je l’ai beaucoup portée depuis que je l’ai terminée en Mars dernier. C’est quand même fou qu’après plus de dix ans à faire de la couture je n’avais pas une seule petite robe noire dans mon placard !

Je dois dire que je ne couds pas souvent du noir, voire quasiment jamais. C’est une couleur qui me donne l’air un peu fatiguée, contrairement au bleu marine qui me va bien au teint. Le problème du bleu marine c’est que de le porter de la tête aux pieds tous les jours – jean bleu, haut bleu, chaussures navy par exemple – ça a tendance à faire un peu too much. Quand j’étais au collège il y avait une fille quelques années au dessus de moi qui portait toujours du bleu. Elle avait des chaussures à plateformes bleues, des robes maxi et des gilets longs bleus, elle avait même les cheveux teints en bleu. Avec mes copines on l’appelait « Madame Bleue ». Elle était même passée à C’est mon choix. Du coup à chaque fois que je porte du bleu avec du bleu, je pense à elle… Mais bref je digresse. Tout ça pour dire qu’un peu de noir de temps en temps, ça ne fait pas de mal.

La seule fois où ça m’est arrivé de coudre du noir c’était pour cette robe Flora, qui s’est avéré être un échec cuisant. Elle était tellement serrée à la taille que je pouvais à peine respirer, pas vraiment le genre de robe qu’on a envie de sortir du placard pour les jours où on n’a plus rien à se mettre ! Pour ma petite robe noire, j’ai donc privilégié un patron confortable et facile à porter : la robe Givre, dont j’avais déjà cousu pour moi une version rayée et une version à fleurs. Le tissu est un jersey coton-élasthanne de chez Rascol, qui a une épaisseur parfaite pour les robes et est disponible en plein de couleurs. Par contre c’est un tissu que je trouve assez pénible à coudre, il roulotte pas mal et accroche la poussière dans la machine. Je crois qu’en général je préfère les jerseys synthétiques, plus nerveux que les jerseys de coton qui ont parfois tendance à pocher. Ceci dit j’aime tout de même bien ce tissu, et surtout cette robe qui va avec tout.

Bref j’aime énormément ces deux pièces qui sont certes basiques mais tout de même classes et très flatteuses. Par contre, autant Givre est très rapide à coudre et je compte bien m’en faire encore plein, en version t-shirt, débardeur ou robe, autant Luzerne commence vraiment à me sortir par les yeux ! Ne vous méprenez pas, c’est un patron très agréable à suivre malgré le temps nécessaire à sa réalisation, et je trouve toujours le résultat aussi canon. C’est juste que je viens tout juste d’en coudre un autre pour offrir en cadeau prochainement, et en comptant les deux prototypes de la boutique c’est déjà ma quatrième version. Sachant que j’enchaine après plusieurs manteaux Opium, j’ai bien envie de coudre un t-shirt tout bête pour changer !

Le trench beige
Luzerne – Deer&Doe
Taille 38
Corsage rallongé de 1 cm
Sergé de coton déperlant – Toto tissus

La petite robe noire
Givre – Deer&Doe
Taille 38 – 36 1/2 – 40 1/2
Jersey de coton-élastanne – Rascol

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