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Passons aux choses sérieuses ! Car il s’agit ici d’un projet à mes yeux aussi important qu’une robe de mariée : j’ai réalisé ma robe de soutenance de thèse !

…qui s’est en passant très bien passée, oui oui, merci, vous pouvez m’appeler docteur maintenant 😀

Réaliser une robe de soutenance de thèse, voyez-vous, ce n’est pas chose aisée tant le cahier des charges est complexe : il faut avant tout avoir qu’elle soit classe (les hommes, eux, sont généralement en costard), mais tout de même assez confortable pour pouvoir rester debout plusieurs heures à parler, qu’elle ne serre pas trop la cage thoracique pour pouvoir respirer, qu’elle soit dans une couleur sérieuse mais pas trop triste, et surtout dans mon cas qu’elle couvre suffisamment le décolleté pour que personne ne remarque les plaques rouges qui apparaissent quand je parle en public !

Heureusement, depuis l’an dernier j’avais repéré le modèle idéal chez Burda : la robe 133 d’Août 2012, à la fois rétro et moderne avec ses découpes et ses mancherons. Après l’avoir vue réalisée en vrai chez Marjolaine, dans une version certes un peu moins sérieuse mais ô combien charmante, je le savais, c’était la bonne !

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Je l’ai réalisée dans un magnifique crêpe de laine italien bleu marine, qui a un tombé à se damner. J’ai acheté celui-ci au Marché Saint Pierre, ce qui m’a valu une bonne séance de flagellation quand je me suis rendue compte, un quart d’heure plus tard, que le même crêpe (exactement le même) était en vente juste à côté, à Tissus Reine, à 10€ de moins le mètre… A bon entendeur.

J’ai suivi les instructions à la lettre, en doublant entièrement la robe avec de la doublure antistatique ton sur ton (pas de folie ici, on a dit que c’était sérieux !). J’ai simplement raccourci la longueur de 4cm pour que ce soit un peu plus flatteur. Si je la refais dans une version un peu plus « casual » je la raccourcirais davantage, peut être de 10 bons centimètres au total, car là j’ai tout de même encore un doute sur la longueur…

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Comme cette robe a tout de même été cousue un peu dans la précipitation (finie l’avant-veille, on ne change pas une équipe qui gagne !), il y a certains détails dont je ne suis pas très contente. Tout d’abord, les empiècements du devant qui remplacent les pinces : c’est un détail vraiment classe, mais il faut avouer que les réussir du premier coup c’est loin d’être évident. Surtout que le patron conseille d’entoiler les coins pour les renforcer, et que trop cranter les surplus fait courir le risque d’avoir des coins qui s’effilochent et qui craquent, alors au final les coins pointent un peu. Ce n’est pas flagrant, mais c’est tout de même plus visible qu’avec de simples pinces.

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Je suis assez déçue aussi de la couture des mancherons : j’ai eu beaucoup de mal à comprendre les instructions, et j’ai du m’y reprendre à trois fois pour la manche droite, ce qui impliquait de tout découdre alors que les surplus étaient déjà recoupés… En passant je me suis foirée sur la couture de la doublure, et du coup j’ai des plis entre l’encolure et l’emmanchure, moins flagrants en vrai que sur les photos mais ils sont tout de même là et c’est rageant. J’ai toujours ce problème avec les robes doublées : elles tombent parfaitement jusqu’à ce que je fasse les derniers points de couture à la main pour fixer la doublure, et là c’est le drame, ça tire et ça plisse de partout.

Malgré ça il y a tout de même des détails dont je suis bien contente ! J’ai encore une fois utilisé la technique des trois fils de fronces, et encore une fois je suis très contente du rendu que je trouve bien plus régulier que ce que j’avais auparavant avec deux fils :

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Mais le point d’orgue de la robe, c’est la fermeture éclair, qui pour le coup est parfaitement invisible ! J’ai utilisé pour la bâtir la technique expliquée dans le livret fourni avec mon pied à fermeture invisible : bâtir une première fois la couture, écarter les surplus, puis bâtir la fermeture éclair aux surplus après avoir écarté les dents au fer, et enlever le premier fil de bâti. Je trouve le résultat assez nickel.

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Malgré ses quelques défauts, je pense qu’il s’agit d’une de mes créations préférées ! Je trouve que sa couleur assez sobre la rend facile à reporter pour d’autres occasions… tout du moins assez pour compenser le fait qu’elle doive être nettoyée au pressing. Mais surtout, je me sens vraiment classe et en confiance dedans ; Karen du blog Did you make that parlait récemment du « power dressing » et je pense que ça s’applique tout à fait à cette robe !

Et puisque je ne peux décemment pas terminer ce post sans un clin d’œil à mon docteur préféré…

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Doctor Dress
Robe 133 du Burda 08/2012
Taille 36
Crêpe de laine du Marché St Pierre
Doublure Bemberg de chez Tissus Reine

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