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J’ai profité d’un week-end de repos surprise pour prendre des photos de l’écharpe déjà évoquée ici, offerte à mon copain pour le consoler de sa semaine en quarantaine avec la varicelle. Sur l’écharpe en elle-même, il n’y a pas grand chose à dire : 46 mailles en aiguilles 5,5, et du point de blé pendant des kilomètres pour venir à bout des trois écheveaux de Malabrigo Merino Worsted, histoire de pouvoir faire plusieurs tours et d’avoir une écharpe bien chaude et douillette pour l’hiver.

Les photos par contre, ne sont vraiment pas terribles. Depuis bien un an maintenant, je me débrouille pour profiter de deux de mes copines de Yabooms, qui ont chacune un super Reflex, pour prendre les photos de mes robes ou de mes tricots. Ce qui explique que souvent je ne poste mes projets que plusieurs semaines après les avoir finis, puisque malheureusement elles ont aussi une vie de leur côté. Mais je préfère m’organiser et les harceler plutôt que de prendre des photos dans mon coin avec le retardateur de mon petit compact. Car ce qui me plaît particulièrement dans ces loisirs, c’est le rapport à la matière, la texture, la couleur, et cet aspect là se perd dès que l’on baisse en qualité d’images. La preuve :

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Prise avec mon Fujifilm Finepix

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Prise avec un Canon EOS 550D

La photo de droite est celle du châle réalisé au printemps pour ma soeur, prise par Diane avec son Reflex. La photo de gauche, je l’ai prise hier avec mon APN compact, un Fujifilm qui date de 2006,  dans des conditions de luminosité similaires. Si la laine n’est pas exactement la même (Malabrigo Worsted pour l’écharpe, et Malabrigo Sock pour le châle), c’est par contre le même coloris : Ravelry Red, un superbe rouge profond et saturé. Dès lors on voit bien les dégats sur la photo de gauche : la couleur est complètement cramée, limite stabilo rouge fluo.

J’avais suivi avec grand intérêt le débat sur le traitement des photos sur les blog de couture (sur le blog de Paunnet d’abord, puis sur Thread&Needles). Je ne me sens pas particulièrement concernée par l’aspect « mise en scène » de certaines (c’est très joli mais pas forcément ce que je recherche sur des blogs de couture/tricot), et, s’il m’arrive de retoucher les photos pour enlever un cheveu qui s’est malencontreusement glissé sur le tissu, ou un poteau un peu trop distrayant à l’arrière plan, je proscrit complètement les retouches qui vont changer le rendu ou le tombé d’un vêtement (je suis toujours très fâchée contre madame Burda et son histoire d’ourlet invisible… complètement invisible). Par contre je me rends compte que plus ça va, et plus je suis exigeante sur la qualité des photos. J’ai dans mes brouillons des dizaines de photos d’en-cours ou d’avant/après de blocage de tricots, mais qui sont tellement surexposées, floues, bruitées que je ne les poste pas. Les shootings de projets finis, j’adore, mais c’est vrai que sans mon propre matos il y a des choses que j’aimerais parfois montrer et que je ne peux pas et ça me fait enrager…

Alors maintenant j’hésite. Je ne suis pas vraiment une photographe dans l’âme, et typiquement l’APN que j’ai ne me sert qu’à prendre des photos pour ce blog (c’est dire, donc, si je le sors souvent). J’ai eu la chance d’avoir des cours de photo lors de mes études donc je sais me servir d’un Reflex, mais je me demande si ça vaut le coup de m’en acheter un (c’est cher ces bêtes là, tout de même), si je ne l’utilise que pour ça. Est-ce que ce n’est pas donner un peu trop d’importance à ce blog ?

Enfin, en vrai, l’écharpe est douce et moelleuse et elle a une très belle couleur. C’est ça qui compte, après tout…

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Echarpe Varicelle
Réalisée en novembre 2012
« Patron » maison
Malabrigo Worsted coloris Ravelry Red : 3 écheveaux

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