Je n’ai pas l’habitude de coudre autre chose que des robes ou des jupes, et encore moins de porter des chemises, mais en août dernier je m’étais acheté un short taille-haute pour l’été et je n’avais pas vraiment de hauts suffisamment courts pour être portés avec. C’est donc quelques jours avant de partir en vacances que j’ai décidé qu’il me fallait absolument une chemise à nouer pour aller avec (le midriff, tout ça, vous vous souvenez ?).


J’ai fouillé ma collection de Burda en cherchant le modèle le plus simple possible, et j’ai jeté mon dévolu sur ce chemisier datant d’avril : pas de pinces, pas de poches plaquées, pas de pied de col, juste assez longue pour la portée nouée et trois boutons pour la déco.

La première chemise m’a plus ou moins servie de toile, étant réalisée dans un vichy trouvé pour quasi-rien à Stop Tissus il y a quelques années, et pourtant de très bonne qualité (aaah, c’était mieux avant…). Il devrait m’en rester suffisamment pour un autre haut, mais il faudrait que je trouve un modèle suffisamment éloigné de celui-ci.

La deuxième est dans un voile de coton couleur menthe, là aussi grosse tendance de l’été dernier, on en voyait partout. Toute bonne rebelle que je suis (je fais de la couture moâ, je crée mon propre style, je ne suis pas un mouton victime des diktats des magazines) j’ai tenu, tenu… et évidemment, craqué au dernier moment et couru m’en acheter. J’ai tout de même eu un gros doute en rentrant du magasin de tissus sur son potentiel « blouse d’hôpital », mais une fois porté cela s’oublie vite. Il m’en reste toutefois deux mètres pour faire une robe, et j’ai peur qu’en total-look l’effet soit un peu moins chouette (sans compter que l’été prochain, j’aurais l’air d’une grosse has-been à porter cette couleur qui fait so 2012, bouhouh snif).

Quant au patron, il était parfait pour l’effet recherché, mais si je devais le refaire il faudrait tout de même faire quelques modifications. Les besoins d’une garde-robe en termes de chemises à nouer sont tout de même limités, et l’absence de pinces empêche vraiment ces chemisiers d’être portés tels quels et boutonnés. A la limite, rentrés dans une taille-haute, ça passe sous certains angles, mais ils sont si courts qu’ils ont tendance à remonter et à bouffer (ça se dit ?) d’une manière très inélégante au dessus de la taille.

Un autre défaut, et là, j’en assume la responsabilité, concerne l’entoilage. Contrairement à mes habitudes, où j’utilise du thermocollant intissé (celui qui ressemble à de la feutrine), j’avais trouvé dans mon stock un reste d’entoilage tissé. Si j’en avais en stock, c’est que j’avais du en utiliser pour un projet il y a très longtemps, mais lequel, impossible de me souvenir. Toujours est-il que, comme il était très souple, et mon voile de coton très fin, je me suis dit que ça collerait bien (haha). Sauf que si j’avais pensé à prélaver mon tissu, faire rétrécir l’entoilage au préalable m’était complètement passé au dessus de la tête, et dès le premier lavage de ma chemise je me suis retrouvée avec de grosses bulles au niveau des parties entoilées, le col notamment. Bon finalement c’est bien que ça me soit arrivée sur un projet pas très important comme celui-là, cela me servira de leçon (et si ça peut servir à d’autres au passage tant mieux !).

Mais dans tous les cas je suis bien contente de mes chemises, surtout étant donné le temps qu’il m’a fallu pour les réaliser. J’ai commencé la seconde l’après-midi du départ en vacances, coupé le tissu et cousu à la machine en deux heures à peine, et fini de coudre les boutons et les coutures à la main dans la voiture. Je les ai bien portées cet été, reste maintenant à voir si elles passeront le cap du prochain !


Chemises express
Réalisées en août 2012
Burda avril 2012 – Chemise 116
Taille 36
Vichy de chez Stop Tissus
Voile de coton du Maché Saint Pierre

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